Environs 500 milles cas de cancer du col de l'utérus surviennent chaque année. Après un frottis, le médecin fait faire à sa patiente la colposcopie pourquoi ? Pour la simple raison que c'est le moyen le plus sûr pour déceler l'existence de cellules infectées. Une biopsie pourra ensuite être réalisée si besoin.

Dans quels cas la colposcopie est-elle indiquée

Dans la plupart des cas, la colposcopie est prescrite à la suite des résultats d'un frottis anormal. A l'aide d'une biopsie, il est donc possible de faire un diagnostic plus précis. La colposcopie peut également être ordonnancée par le médecin si la patiente présente une infection. Cependant, la colposcopie ne remplace pas un frottis de dépistage du cancer du col utérin. L'objectif de la manoeuvre est de situer la lésion et faciliter la biopsie de laquelle en résultera le diagnostic.

Colposcopie pourquoi et pour quelles raisons

Le col de l'utérus est recouvert de plusieurs couches cellulaires de surface appelées « épithélium ». Une infection par l'action des virus HPV peut transformer ces cellules en cellules précancéreuses. Si une anomalie a été décelée lors d'un frottis, le diagnostic permettra de mettre en place un traitement assez simple afin d'endiguer la maladie sans gravité. Toutefois, les stades précancéreux ne peuvent être constatés à l'oeil nu d'où l'intérêt de réaliser la colposcopie. Lors de l'examen, des colorants permettent d'opacifier les parties infectées afin de mieux les visualiser et de les identifier.

La colposcopie dans la pratique

Dans la pratique, le médecin pathologiste a le choix entre deux réactifs pour mettre en évidence les zones pathologiques. Premièrement, il peut avoir recours à l'utilisation d'acide acétique qui n'est autre que du vinaigre hautement dilué. Le produit obtenu ne provoque aucune brûlure. En revanche, il fait coaguler les protéines et blanchit les tissus dont la charge protéique est importante. Les parties précancéreuses sont enrichies en protéines et deviennent donc blanches sous l'effet du réactif. On dit qu'elles sont acidophiles. Deuxièmement, on peut user du lugol, un réactif iodée. Il convient cependant d'aviser le médecin si l'on est allergique à l'iode. Les muqueuses normales prennent une couleur marron foncé ou brun acajou dans le jargon médical. Les zones pathologiques ne changent pas de couleur. On parle alors de zone iodo-négative car elle ne brunit pas sous l'effet du lugol. Dans tous les cas, la colposcopie est totalement indolore. Pour ce qui est de l'examen à proprement parler, il est réalisé grâce à la mise en place d'un spéculum qui écartera les parois vaginaux, afin d'avoir une bonne visualisation du col et permettra ainsi au médecin de positionner le colposcope devant le vagin de la patiente. Il repèrera les zones infectées aussitôt que celles-ci aient été imprégnées de l'un des deux réactifs cités plus tôt. Une fois que les parties aient été déterminées, des prélèvements seront effectués au besoin par micro-biopsie, également indolores. Le médecin examinateur fait ensuite un schéma de ses constatations afin de faire un suivi des rapports ultérieurs du traitement.

Les mesures à prendre avant de faire la colposcopie

La patiente a toujours tendance à se demander, la colposcopie pourquoi le faire alors qu'il n'y a aucun signe précurseur d'une quelconque infection. Il convient donc que son médecin l'informe des tenants et aboutissants de l'examen pour ne pas la paniquer outre mesure. En général, un tel examen gynécologique est la suite logique d'un frottis ayant suggéré la présence de cellules anormales au niveau du col. Mais comme les couches épithéliales cellulaires sont transparents à l'oeil nu, une observation minutieuse avec un colposcope est souvent de mise pour être sûr du traitement. Il se peut par ailleurs que les anomalies détectées par frottis se révèlent bégnines tels que les dysplasies qui disparaissent spontanément. Mais elles peuvent également s'aggraver ou persister et finalement aboutir à un cancer du col à défaut d'un traitement adéquat. Il faut également savoir qu'une colposcopie peut se faire à tout moment du cycle en dehors des règles. Si la patiente souffre d'une infection, il faut d'abord qu'elle en guérisse avant que la colposcopie n'ait lieu car cette maladie peut induire le médecin en erreur et fausser son diagnostic. Il est donc vivement recommandé d'aviser le médecin d'un traitement en cours pour ainsi reporter l'examen du col ultérieurement.

Résultats possibles d'une colposcopie

Le bilan d'une colposcopie est immédiate. Si une biopsie a été faite, le diagnostic et le traitement final attendront les résultats du laboratoire :

• Cas d'un col normal : Contrairement à ce que l'on pourrait croire, un col normal est le plus difficile à analyser car sa forme change du tout au tout selon les périodes de la vie génitale, notamment après une grossesse. Le coloscopiste doit par conséquent reconnaître les aspects anormaux pour ne pas biopsier à tort, sachant que le col post-partum comporte des aspects non pathologiques.
• Des perturbations mineures détectées : Une infection virale sévère peut modifier la couleur des cellules imprégnées de réactif sans que cela ne suggère la présence d'un cancer. Ce sont les troubles mineurs à ne pas négliger. Les spécialistes parlent alors de transformations atypiques de stade 1, puisqu'elles ne renferment pas de symptômes inquiétants. Aucune biopsie n'est donc utile.
• Signes de gravité constatés : Sous l'effet de l'acide acétique, les zones du col peuvent devenir très blancs. Les états précancéreux comment à se développer à ce stade. Une biopsie est plus que vital pour mettre rapidement un traitement en route.

L'intérêt de faire une biopsie

Grâce à la biopsie, il est possible de prélever un morceau de la muqueuse du col utérin à des fins d'analyses en laboratoires. Cet examen se suffit à lui-même pour donner un diagnostic précis. Une biopsie se fait toujours sous l'assistance d'une visualisation colposcopique. La colposcopie en revanche n'a pas besoin systématiquement d'une biopsie.