Grâce à la coloscopie, le médecin peut visualiser l'intérieur des intestins et retirer totalement ou partiellement les parties malades dans le but de les analyser. La coloscopie est souvent prescrite à la suite de symptômes intestinaux suggérant l'éventualité d'une infection ou des signes précurseurs d'un cancer du côlon. Les symptômes sont variés et peuvent prédire d'autres pathologies, d'où la nécessite d'une biopsie faisant suite à cet examen au coloscope :

• sang dans les selles (saignement des intestins)
• diarrhées
• douleurs

Certains patients réalisent également cet examen si des antécédents personnels ou familiaux de cancer colorectal ont été mis en évidence au cours d'une consultation. Par ailleurs, tous les individus âgés de plus de 50 ans sont conseillés de faire cet examen sans qu'il n'y ait aucune prédisposition particulière, mais tout simplement à titre préventif.

Préparations à faire en vue d'une coloscopie

Dans la plupart des cas, l'examen coloscopique se déroule sous anesthésie générale. Il est donc impératif de consulter un médecin anesthésiste 3 jours avant l'examen au minimum. Pour le bon déroulement de cette exploration médicale, le côlon doit obligatoirement être nettoyé pour que les parois soient bien visibles. Pour ce faire, un régime alimentaire approprié doit être mis en place 3 jours à l'avance. Le patient doit éviter de consommer des aliments riches en fibres (sans légumes ni fruits). Un laxatif sous forme liquide sera prescrit la veille de l'examen. Le jour de l'intervention, le patient doit être à jeun en raison de l'anesthésie générale. Il ne doit ni manger ni boire à partir de minuit la veille de son opération. Si le côlon n'est pas suffisamment propre, l'intervention peut être reportée. Avant l'examen également, il doit se doucher avec un produit antiseptique. Si on est sous traitements médicamenteux, il est conseillé d'en avertir le médecin.

Le déroulement de la coloscopie

Une coloscopie dire environs une demi-heure. Indolore mais parfois inconfortable, cet examen se déroule dans 95% des cas sous anesthésie générale. Dans certains cas, le patient peut être sous calmants si l'anesthésie générale est contre-indiquée.

Avant et pendant l'examen coloscopique

Outre le régime sans résidus (sans fibres), il est conseillé de favoriser la consommation de riz blanc, de viandes maigres et de pâtes quelques jours avant l'opération. Aussitôt l'observation faite, le patient peut reprendre une alimentation normale. Après que l'anesthésie ou les calmants aient fait leurs effets, le coloscope est introduit par l'anus. Puis, le médecin fait progresser la tige de l'appareil jusqu'au côlon. Cet organe est gonflé par de l'air afin d'en déplisser les parois et permettre une meilleure visualisation. Les images sont ensuite transmises directement à un écran à mesure de la progression du coloscope. Dans le cas où des anomalies sont repérées, un prélèvement de tissus sera fait pour une biopsie. Le médecin peut également retirer tous les tissus anormaux par ablation.

Après l'observation au coloscope

Il est possible que le patient retrouve du sang dans ses selles après l'intervention. Ce sont des effets secondaires très courants de la coloscopie. L'ablation des polypes peut effectivement occasionner des saignements mais de faible quantité. Généralement ils disparaissent après deux jours. Mais si les signes persistent, il faut consulter rapidement le médecin. Pour rassurer le patient, il convient de bien lui expliquer les termes techniques qui restent une zone d'ombre :

• biopsie : extraction d'un échantillon de tissu qui doit être analysé au microscope par un pathologiste en laboratoire.
• polype : appendice de tissu lequel se développe sur la paroi des muqueuses du corps. Avec l'âge, ce bourgeonnement augmente. Dans la plupart des cas, ils sont non cancéreux.
• polypectomie : excision totale d'un polype par ablation pratiquée au moment de l'examen par coloscopie.

Les suites de l'examen et les résultats

Au réveil, l'intervention est finie. Le médecin gastroentérologie fait un compte rendu de ses observations. Le bilan des analyses réalisé sur les tissus prélevés est transmis directement au médecin traitant dans les meilleurs délais. Le patient peut rentrer chez lui après une brève observation en milieu hospitalier. Il est préférable de se faire raccompagner à cause de l'anesthésie générale et/ou des calmants. Si les examens ont été complexes, un court séjour en hôpital est nécessaire. C'est notamment le cas avec l'ablation de gros polypes. Outre les saignements dans les selles, il est fort probable de ressentir quelques légères crampes abdominales et d'avoir des gaz. C'est l'air insufflé dans l'intestin qui en est la cause. Dans le cas où la biopsie révèle un cancer, un traitement sera mis en place. Si rien d'anormal n'a été identifié, un nouvel examen doit avoir lieu après 10 ans ou bien avant selon les conseils du médecin.